Lecture pour le week-end: 19 avril 2013
par Benoit, 2013-04-19

Sujets pour la fin de semaine:

  • La publication mue par la publicité,
  • la passion et son développement,
  • la conscience animale,
  • une nécrologie à gauche pour Margaret Thatcher
  • et sous quelles circonstance on doit poursuivre un doctorat.

Aussi, pour dessert, une fascinante nouvelle de science-fiction portant sur le fatalisme et l’opportunité.

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Ben Kuchera explique les détails du modèle d’affaire sur lequel sont basées les entreprises de publication sur le web. Le texte dépeint une industrie qui m’apparaît dans l’impossibilité de maturer en termes de qualité de reportage et d’éditorial, faute d’y cultiver durablement le talent de journalisme. L’alternative, par laquelle les lecteurs d’une publication y paient un abonnement régulier, me plaît beaucoup.

Russel Brand on Margaret Thatcher

Je n’ai pas beaucoup d’affection pour Russell Brand en tant qu’acteur ou comique ou célébrité, mais cet éditorial nécrologique est réfléchi et allumé. J’ai surtout appris sur l’oeuvre de M. Thatcher via le récent film La Dame de Fer, où l’effritement de la société civile en Grande-Bretagne (un thème récurrent parmi les obits de Thatcher) n’est pas autant mis en évidence. J’ai apprécié cette perspective à la fois modérée et convaincante dans son authenticité.

Advice: should you get your PhD?

Ces conseils d’Ethan Siegel sont merveilleusement judicieux. Pour moi qui n’ai pas atteint tous les objectifs que je m’étais fixés au début de mon doctorat, et qui en ressens encore défaite et honte, j’adhère complètement à l’idée que la seule bonne raison de poursuivre un doctorat est la satisfaction d’une soif inextinguible de savoir. Cette passion du sujet m’apparaît un préalable essentiel à l’entrée au programme.

Passion and uncertainty

La passion, l’exercice et l’expertise forment un cercle vertueux: on pratique ce qu’on aime, ce qui nous rend compétent, ce qui fait qu’on aime encore davantage. J’aime le pragmatisme de Sacha Chua: la recherche d’une passion devrait être un voyage amusant et passionnant, pas une course stressante! Il suffit d’être curieux et enthousiaste, et d’essayer, essayer encore, essayer plein de trucs.

One of us

Comment notre relation aux animaux change-t-elle lorsqu’on sait que nos actions peuvent leur causer souffrance? Comment change-t-elle si on sait que les animaux ont conscience d’eux-mêmes, ont une forme d’individualité, une essence personnelle? Il m’apparaît que le steak devient à la fois plus précieux et plus horrible. Sans parler de la vie de cet individu animal avant de parvenir à mon assiette.

Finisterra

Cette magnifique histoire m’a frappé par ses couleurs: elle se déroule presque toute dans le ciel d’une planète géante gazeuse. Aussi, en lisant je m’imaginais les scènes tantôt dans une clarté azure, tantôt dans la lumière cuivrée du crépuscule, toujours dans une rafraîchissante immensité limpide. Ce visuel contraste avec le personnage principal de l’histoire, une femme étouffée, réprimée, qui brûle d’exprimer le talent et la richesse qui l’habitent. Ce personnage permet d’aborder les thèmes de l’opportunité, du destin et de l’épanouissement dans l’auto-détermination. Une belle nouvelle qui se lit comme on rêve de voler.

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