Mains à nouveau sur le volant
par Benoit, 2014-02-05

Après six mois de réflexion, je reprends la rédaction. Mon but premier est maintenant de rapporter en direct les moyens par lesquels je continue d’approfondir mes connaissances et de pratiquer mon savoir-faire en programmation et tout le reste. Mon second objectif est de me défaire de la crainte de la désapprobation face à mes opinions et d’accueillir le dialogue.

Mon dernier article remonte à septembre dernier. 2013! Presque six mois donc que je n’ai pas contribué à ce blogue. Pourquoi avoir arrêté si subitement?

À vue de nez, je ressentais de la fatigue dans l’effort d’écriture. J’avais quelques idées de messages à écrire, mais elles m’apparaissaient toutes un peu plates: des tonnes d’autres blogues, d’autres sites avaient déjà touché ces sujets, me semblait-il. À quoi bon en rajouter?

En approfondissant, je pense qu’il y avait là-dedans de l’anxiété mal gérée. C’était l’automne: j’ai toujours une baisse d’énergie durant les mois de septembre à novembre. Je ressentais une pression d’écrire avec autorité, de disséminer mon expertise, et je ne me sentais pas vraiment expert de quoi que ce soit. Mon temps en soirée était mieux investi à lire de la bonne fiction et à relaxer avec ma famille. J’écrirais lorsque mon travail ou ma lecture m’amènerait à nouveau à quelque niveau défendable de compétence dans un sujet ou un projet.

Trois éléments m’ont récemment secoué les puces.

  1. J’ai pris conscience d’un immense désir de poursuivre l’enseignement. En plus de revenir à l’enseignement universitaire, je ressens l’importance de partager davantage mes connaissances. Le fait que je ne sois pas un expert d’un domaine ne signifie pas que je n’aie rien à dire, à montrer, à enseigner. J’ai des tas de trucs à enseigner!
  2. Dans un récent article, l’incroyable Sacha Chua identifie plusieurs pièges de procrastination dans lesquels tombent les blogueurs, et il semble que je me sois empêtré dans plusieurs d’entre eux. Afin de briser ma réaction d’anxiété et d’écrire plus régulièrement, je vise plus de spontanéité dans ma rédaction et j’embrasse l’éventualité des erreurs tant de forme que de fond. Un peu à la manière de Sacha, j’utiliserai le blogue comme la mise au propre de mon cahier de notes – quoique sans les brillantes illustrations, ce n’est pas mon truc.
  3. J’ai complété la lecture de The Coding Dojo Handbook, d’Emily Bache. Jusqu’ici, je développais ma maîtrise de divers sujets au gré de mes besoins professionnels, au jour le jour. J’étais quelque peu insatisfait du fait que ce programme improvisé ne me permettait pas d’améliorer plusieurs aspects de mon savoir-faire, lesquels semblaient pourtant très intéressants et valorisants pour ma carrière. Après avoir lu le Handbook, j’ai décidé de dégager une heure par jour pour la pratique systématique. Je désire ce faisant développer une bonne technique de TDD, par l’expérience. Ce n’est pas aussi profitable que de le faire dans un véritable dojo, entouré de pairs pour échanger conseils et critiques, mais c’est déjà mieux que rien du tout!

Donc! Dans l’esprit de mon désir d’enseignement (1) et de ma volonté de briser l’anxiété de performance (2), j’ai décidé de rédiger des rapports détaillés de mes séances de pratique (3). Par définition, je ne prends donc pas un rôle d’expert. Je programme depuis longtemps, et avec passion, mais je n’ai fait de développement mu par les tests (TDD) que rarement (et maladroitement). En outre, je ne m’empêcherai pas de rédiger sur des sujets où je suis déjà compétent si l’envie m’en prends, mais ma motivation à reprendre l’écriture est d’apprendre une approche de développement pour laquelle je suis un débutant.

La forme rendra explicite chaque étape du développement de mon projet ou de mon kata, par TDD. Ainsi, cher lecteur, tu pourras si l’envie t’en prend réaliser le même exercice, comparer ton processus au mien et me suggérer les bonnes idées auxquelles tu penseras. Pour chaque exercice, je me donnerai une limite de temps, au bout de laquelle je compilerai une rétrospective de mon accomplissement, peu importe si l’exercice est complété ou non. Je me donne aussi comme objectif de régularité de publier au moins un tel article par mois. Cette régularité sera garantie par le fait que mon heure quotidienne de pratique peut ensuite être consacrée à la rédaction.

Ça commence demain!

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